Annexe 6-3 – Accord du 30/10/08 portant révision de l’accord du 19/05/95 et de l’avenant du 17/05/05 portant sur la CPNE modifié par avenant du 20/10/10 et avenant du 15/12/10

Annexe 6-3

Accord du 30 octobre 2008 Portant révision de l’accord du 19 mai 1995 et de l’avenant du 17 mai 2005, portant sur la Commission Paritaire Nationale de l’Emploi de l’ingénierie, des services informatiques et du conseil, modifié par avenant du 20 octobre 2010 et par avenant 15 décembre 2010

Négocié dans le cadre du développement de la Gestion Prévisionnelle  des Emplois et des Compétences au sein de la Branche  et conformément aux dispositions de l’accord national du 3  juillet 2008, le présent accord annule et remplace l’accord du 19 mai  1995 et l’avenant du 17 mai 2005 sur la Commission Paritaire  Nationale à l’Emploi.

Préambule

L’Accord interprofessionnel du 5 juillet 1994 et l’accord national du 3  juillet 2008 portant sur la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des  Compétences créent de nouvelles obligations notamment en matière d’emploi et de formation professionnelle.

Ayant la volonté de préserver l’autonomie de la branche de l’ingénierie, des services informatiques, des études et du conseil en raison des spécificités des métiers concernés, les partenaires sociaux sont soucieux à la fois :
– de conserver leur propre convention collective nationale et de l’améliorer ;
– d’observer l’emploi et d’anticiper son évolution afin de le préserver ;
– de maîtriser le dispositif de formation professionnelle de la branche ;
– de promouvoir l’accès des jeunes et des femmes dans les métiers et entreprises de la branche ainsi que le maintien et le développement de l’emploi des seniors ;
– de développer la démarche prospective au sein de la branche.
Pour réaliser ces objectifs, les partenaires sociaux ont décidé de promouvoir le rôle de la commission paritaire nationale de l’emploi en redéfinissant sa composition et son fonctionnement ; en élargissant ses missions et en assurant ses moyens dans le cadre des accords nationaux interprofessionnels.

Article 1 – Compétence

La Commission Paritaire Nationale de l’Emploi est compétente pour toutes les entreprises ayant une activité principale relevant du champ d’application de la convention collective nationale étendue des bureaux d’études techniques, cabinets d’ingénieurs-conseils et sociétés de conseils du 15 décembre 1987, modifiée.

Article 2 – Composition de la commission paritaire nationale de l’emploi

La Commission Paritaire Nationale de l’Emploi statuant en matière de formation est constituée de représentants des organisations syndicales de salariés et d’employeurs représentatives au niveau national.

Les représentants désignés sont au nombre de :
– 2 pour chaque organisation syndicale de salariés ;
– d’un nombre de représentants patronaux égal au nombre de représentants salariés ;
– outre le président et le vice-président, 4 autres membres de la CPNE par collège sont également membres du conseil d’administration du FAFIEC.

La commission est présidée par le vice-président du FAFIEC ou, en cas d’empêchement, par toute personne membre de la commission à laquelle il délèguera ses pouvoirs. Le président du conseil d’administration du FAFIEC est vice-président de la CPNE.

La présidence et la vice-présidence de la CPNE sont paritairement alternées.

Toutefois, lorsque la commission statue en matière de sauvegarde de l’emploi, la présidence en est confiée au représentant du collège patronal (président ou vice-président de la CPNE en fonction de l’alternance en cours).

Article 3 – Fonctionnement

Un calendrier de travail est établi. Ce calendrier de travail comporte notamment :
– la définition des orientations politiques sur le dernier quadrimestre de l’année, pour mise en œuvre par le FAFIEC l’année suivante ;
– l’élaboration d’une vision triennale avec réactualisation annuelle ;
– des propositions d’axes d’études pour l’Observatoire prospectif des métiers de la Branche ;
– le résultat de la mise en œuvre des décisions politiques de formation réalisée par le FAFIEC.

Les réunions de la CPNE bénéficient d’un ordre du jour et d’un compte rendu. Les comptes rendus sont validés lors de la réunion suivante.

La commission paritaire nationale de l’emploi se réunit obligatoirement une fois par semestre sur convocation écrite de son président. Elle se réunit également à la demande d’une des organisations contractantes, signataires ou adhérentes du présent accord, et ce dans un délai maximal de 1 mois à compter de la saisine.

Cette saisine doit être effectuée par lettre recommandée avec avis de réception auprès du président de la commission paritaire nationale de l’emploi.

Les saisines présentées par une organisation syndicale de salariés ou d’employeurs non signataires ou non adhérentes du présent accord ainsi que les saisines de salariés ou d’entreprises sont irrecevables. Dans ce cas, elles devront être préalablement instruites et présentées par une ou plusieurs organisations signataires ou adhérentes de l’accord.

Lorsqu’un projet de licenciement collectif d’ordre économique porte sur plus de 10 salariés appartenant à un même établissement occupant plus de 100 salariés, la commission paritaire nationale de l’emploi est informée par la direction de l’entreprise intéressée, le lendemain de la première réunion du comité d’établissement.

Les organisations syndicales de salariés ou d’employeurs contractantes du présent accord disposent alors d’un délai de 6 jours à compter de cette date pour saisir la commission paritaire de l’emploi qui disposera alors de 14 jours pour se réunir et examiner le projet présenté par l’entreprise aux représentants du personnel.

En cas de défaut d’information de la commission paritaire nationale de l’emploi par l’entreprise, le délai de 14 jours mentionné au paragraphe précédent court à compter du jour où une organisation syndicale de salariés ou d’employeurs aura saisi la commission paritaire nationale de l’emploi, pour autant que cette saisine s’inscrive dans un délai de 21 jours décompté à partir du jour où les instances représentatives du personnel ont tenu leur première réunion.

3.1 Comité de suivi des Actions Collectives de Formation

(ajouté par l’Avenant du 20 octobre 2010 prenant effet le jour de sa signature)
Un comité de suivi des Actions Collectives de Formation permanent a pour objet d’éclairer les décisions de la CPNE et de suivre la mise en œuvre de ses décisions à travers le pilotage et le contrôle :

Composition :

Les représentants désignés sont au nombre de 10 :
– 5 représentants des organisations syndicales de salariés,
– d’un nombre de représentants patronaux égal au nombre de représentants salariés.
Des experts techniques peuvent être invités en tant que de besoin par décision des représentants désignés du comité. Ils ne peuvent être plus de deux par organisation syndicale.

Le comité nomme un rapporteur chargé, notamment, d’organiser, coordonner et restituer à la CPNE les travaux du comité. Ce rapporteur doit être membre de la CPNE.

En fonction des directives de la CPNE, le comité organise son propre plan de travail en fonction des thèmes récurrents ou ponctuels dont il a la charge et propose à la CPNE les modes de rapports et d’information les mieux adaptés aux missions confiées.

Les ordres du jour et les comptes rendus des réunions sont diffusés aux membres permanents.

Les comptes rendus sont soumis aux membres du comité sous une semaine pour validation en vue d’une information de la CPNE.

Fonctionnement :

Dans son périmètre d’intervention, les missions du comité consistent, à la demande de la CPNE, à proposer des orientations/solutions sur des sujets précis, à analyser ou auditer l’avancement de la mise en œuvre des
décisions prises par la CPNE puis de rapporter de leur état d’avancement à la CPNE en l’alertant sur les risques et opportunités identifiés

3.2 Comité CQP

(ajouté par l’Avenant du 15 décembre 2010 prenant effet le jour de sa signature)
Un comité Certificat de Qualification de Branche est institué près de la CPNE, conformément aux stipulations de l’accord national sur la mise en œuvre des CQP signé dans la Branche le 28 octobre 2009, et étendu le 15 juillet 2009.
Ce comité répond aux exigences de l’article 3 de cet accord dans le cadre d’une mission élargie.

Ce comité a pour mission, notamment, de coordonner les travaux réalisés par la CPNE à l’occasion de l’instruction d’une demande de création de CQP, de contrôler la note d’opportunité réalisée à cette occasion par le FAFIEC, de proposer pour habilitation de la CPNE une liste de membres de jurys potentiels et de suivre la mise en œuvre administrative de ses décisions, etc.

En outre, le comité CQP prendra en charge la phase d’instruction technique de l’inscription éventuelle des CQP au RNCP, pour le compte des Fédérations professionnelles mandantes.

Composition :

Le comité CQP est constitué de 10 membres, 5 représentants des organisations syndicales de salariés, 5 représentants des organisations syndicales patronales, dont au moins un membre de la CPNE.

Les CQP étant une réponse aux besoins spécifiques à chaque secteur d’activité de la Branche, les réunions du comité seront réalisées par secteurs d’activité, en fonction du secteur d’activité des CQP étudiés.

Le comité nomme en son sein un chef de projet spécifique à chaque secteur d’activité, au regard des sujets traités, chargé notamment d’organiser, coordonner et mener, les travaux du comité.

Des experts techniques peuvent être invités en tant que de besoin par décision des membres désignés du comité. Ils ne peuvent être plus de deux par organisation syndicale.

Fonctionnement :

En fonction des directives de la CPNE, le comité organise son propre plan de travail en fonction des thèmes récurrents ou ponctuels dont il a la charge et propose à son référent en CPNE les modes de rapports et d’information les mieux adaptés aux missions confiées.

Les ordres du jour et les comptes-rendus des réunions sont diffusés aux membres permanents.

Les comptes-rendus sont soumis aux membres du comité sous une semaine pour validation en vue d’une information de la CPNE.

Article 4 – Missions de la commission paritaire nationale de l’emploi

La commission paritaire nationale de l’emploi a pour mission :
1. D’examiner la situation de l’emploi et son évolution dans la branche afin de permettre l’information réciproque des partenaires sociaux.

2. D’étudier l’évolution de cette situation et de l’analyser afin d’acquérir une meilleure connaissance des réalités de l’emploi dans la branche en vue de le préserver.

3. De mettre en œuvre une politique volontariste de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences au niveau de la branche dans une configuration dédiée à la GPEC.

4. De définir et d’orienter, en lien avec la GPEC, la politique de formation professionnelle continue de la branche, au niveau national et régional et de proposer d’éventuelles reconversions en fonction de l’évolution des métiers. A cet effet les grandes orientations sont fixées annuellement dans la note politique telle qu’édictée à l’alinéa 2 de l’introduction et dispositions générales de l’accord du 23 octobre 2008 sur la formation professionnelle et notamment l’accueil en entreprise des jeunes en alternance et les conditions de leur formation. L’organisme paritaire collecteur agréé de branche FAFIEC est chargé de leur mise en œuvre.

5. D’assurer le suivi de toutes les études réalisées par l’observatoire des métiers de la branche, sur mandat de la CPCCN.
6. De définir les règles d’accès et de prise en charge de la formation.
7. D’étudier les projets de licenciements collectifs d’ordre économique visés à l’article précédent qui lui sont soumis et les possibilités de reclassement des salariés licenciés pour motif économique.
8. Et plus généralement d’exercer les prérogatives définies par les textes conventionnels réglementaires et législatifs.
9. Les partenaires sociaux pourront désigner un correspondant dans chaque région administrative. A cette désignation sera joint le mandat de l’organisation syndicale qui précisera ses missions et ses pouvoirs dans le cadre des actions de la CPNE. Seule la CPNE engage la branche en matière d’emploi et de formation.

La commission paritaire nationale de l’emploi peut diligenter toute étude nécessaire pour préparer ses décisions en sollicitant notamment l’appui d’organismes susceptibles de lui apporter des éléments en mobilisant les ressources nécessaires du FAFIEC, conformément au cadre réglementaire.

Elle doit consacrer chaque année, au moins une de ses réunions à l’examen des thèmes relatifs à la formation professionnelle.

Dans l’exercice de ses différentes missions, la CPNE pourra mettre en place des groupes de travail ad hoc, dont elle arrêtera la composition, en fixera le cahier des charges ainsi que le terme prévisionnel de la mission. Mandatés par leurs organisations, les participants au groupe de travail relèvent des dispositions de l’article 3 de la CCN relatif au droit syndical et à la liberté d’opinion.

Article 5 – Modalités d’application de la démarche GPEC

Conformément aux étapes de la démarche prospective édictées par les dispositions de l’article 3.3 de l’accord national du 3 juillet 2008 relatif à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, il appartient aux membres de la CPNE de définir les modalités de cette démarche autour des 3 étapes suivantes :
1. Analyse et débats autour des résultats de la démarche prospective entre les représentants des syndicats patronaux et les partenaires sociaux.
2. Elaboration de préconisations d’actions pour approfondir les points qui s’imposent.
3. Mise en œuvre d’actions : études complémentaires, veilles, interviews, formations, dispositifs particuliers d’accompagnement collectif et individuel de la GPEC.

Article 6 – Suivi

Dans le cadre de sa mission, la commission paritaire nationale de l’emploi assure le suivi :

– de l’application des accords de branche conclus dans le cadre de l’obligation triennale de négocier sur la formation ;
– de l’évolution de l’emploi par métiers et qualifications de la branche, notamment consécutive à l’introduction de nouvelles technologies ;
– de la politique de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences ;
– du déroulement des actions en faveur de l’emploi ;
– de tout accord conclu par la branche avec les pouvoirs publics ;
– de la réalisation de la politique de formation de la branche.

Article 7 – Délibérations et avis

Les décisions de la CPNE requièrent une majorité dans chacun des deux collèges. Pour le collège patronal, la majorité est une majorité qualifiée des 2/3.

Seules les organisations signataires ou adhérentes du présent accord ont une voix délibérative.

Dans le cas de saisine portant sur l’étude d’un projet de licenciement collectif d’ordre économique visé à l’article 3, les décisions de la commission font l’objet d’un avis qui sera notifié par lettre recommandée avec avis de réception à l’entreprise concernée.

Article 8 – Moyens

Afin d’asseoir le développement d’une politique régionale, la CPNE définira des moyens spécifiques attachés aux différentes missions qui lui sont dévolues.

Le secrétariat est assuré par la fédération SYNTEC, affaires sociales, 3, rue Léon-Bonnat, 75016 Paris.

Article 9 – Entrée en vigueur et durée de l’accord

Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée. Le présent accord entrera en vigueur à compter du jour de sa signature.

Par ailleurs, le présent accord sera porté à extension.

Il est susceptible d’être modifié, par avenant, notamment en cas d’évolution des dispositions législatives, réglementaires ou conventionnelles qui nécessiteraient l’adaptation de l’une ou de plusieurs de ses dispositions.

Les conditions de dénonciation et révision sont respectivement régies par les articles 81 et 82 de la convention collective nationale.

Le présent accord peut être dénoncé partiellement ou en totalité par l’un ou l’ensemble des signataires employeurs ou salariés du présent accord après un préavis minimal de 6 mois. Sous peine de nullité, ce préavis devra être donné à toutes les organisations signataires du présent accord par pli recommandé avec avis de réception. La dénonciation partielle ou totale du présent accord n’emporte pas dénonciation de la convention collective nationale.

La partie qui dénoncera l’accord devra accompagner sa notification d’un nouveau projet afin que les négociations puissent commencer sans retard.

Le présent accord sera déposé par la partie la plus diligente, conformément à l’article L. 2231-6 (1) du code du travail et les parties conviennent de le présenter à l’extension auprès du ministère compétent, à l’expiration du délai légal.

(1) Ancien article L. 132-10.
Paris, le 30 octobre 2008

Organisations patronales :

Syndicats de salariés :

  • Fédération SYNTEC
  • CFE/CGC/FIECI
  • Fédération CINOV
  • CFDT/F3C
  • CFTC/CSFV
  • CGT/FO
  • CGT

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